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sylvain951

L'alimentation des loris

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L'alimentation des loris


Traduit en Français par mes soins à partir d’un article de Rosemary LOW, à l’occasion du meeting 2007 des Loribreeders.

Nous savons tous que la langue des loris est spécialement adaptée à leur nourriture, à base de pollen et de nectar de fleurs.

La pointe de la langue est composée de petites brosses ou papilles. Celles-ci sont développées différemment en fonction du type de loris et de leur biotope.

Chez ceux où le nectar et le pollen constituent la nourriture essentielle, comme les Stella ou autres Charmosyna, les papilles sont très développées et la langue est plus longue que chez les autres espèces.

La langue des loris de Stella est si longue qu’ils peuvent en entourer tout le bec (sans doute pour le nettoyer).

Les papilles sont bien développées chez la plupart des espèces, comme les loris à nuque verte, que l’on considère les plus omnivores des loris.

Les loris iris et de Muschenbroek ont les papilles les moins développées.

Ces derniers ont un bec plus puissant qu’ils utilisent probablement pour manger des baies, et déloger les insectes sous l’écorce des arbres.

Les miens adorent manger des teignes de ruche, dont ils disposent quotidiennement.

Chez tous les loris, les papilles sont à l’intérieur de petits trous dans la langue. Elles ne sont visibles que lorsque l’oiseau mange, ou s’active avec sa langue. Sinon, la langue a le même aspect que celle des autres perroquets.

Un lori apprivoisé sort sa langue lorsqu’on lui tend un morceau de fruit, ou des branches en fleurs devant le grillage de sa cage. De cette manière, vous pourrez vérifier ces dires.

La nourriture du commerce pour les loris peut se trouver sous forme de poudre à dissoudre dans l’eau. La qualité de ces produits peut être très diverse.

Ainsi, de même que les granulés peuvent ne pas être adaptés à toutes les variétés de perroquets, ceci peut être valable pour les loris et leur nourriture.

Selon les variétés, la nourriture sera également différente.

Aucune espèce n’aura besoin des mêmes éléments nutritifs que sa voisine.

Celles décrites comme omnivores, telles les plus grands loris de la famille des trichoglossus (loriquets à nuque verte, ou de Swainson), les Lorius (loris des Dames, à queue verte), peuvent se contenter de n’importe quel nectar, car leur palette de nourriture est importante.

Par contre, ceux qui se nourrissent presque exclusivement de nectar, de la famille des Charmosyna (loris de Stella), Chalcopsitta ( loris noirs et Scintillata), sont plus délicats.

Si l’aspect de l’oiseau n’est pas beau, que les plumes ne brillent pas et/ou qu’ils ne reproduisent pas, il faut changer de marque de nectar (bouillie).

Il est difficile de savoir, pour la plupart des éleveurs, si un produit est équilibré.

Cependant, il faudrait renoncer aux produits bon marché à base de maïs et de blé, ainsi qu’aux produits trop sucrés.

Le produit devrait être odorant et peu sucré.

Pour moi, la plupart des fabricants proposent un dosage qui à comme résultante une bouillie trop épaisse.

Le loriquet d’Arfak est une des espèces les plus délicates à ce sujet. Il leur faut un nectar très liquide.

Pour eux, Nektar-Plus (de Nekton) ou alors un nectar pour colibris est conseillé.

Pour moi, les meilleurs produits sont Nekton lori et lori CEDE, mais ce dernier est trop épais pour la plupart des espèces de loris.

En Europe, il est possible également d’acquérir un mélange préparé par un particulier, en Hollande, d’après la recette de Monsieur R. NEFF, un des éleveurs de loris les plus réputés.

Beaucoup d’éleveurs utilisent ce produit.

Nous devrions garder en mémoire une anecdote qui s’est produite en Californie.

Fred BAUER est un exemple de l’élevage de ses oiseaux à l’aide de graines germées, de semences et légumineuses.

Il y a quelques années de cela, il a cédé un couple de loriquets à nuque verte.

Trois années plus tard, il fut prié de vendre leurs nombreux descendants !

Il alla chez l’acquéreur pour les chercher, et vit une gamelle pleine de graines germées dans la volière du couple reproducteur.

L’acquéreur fut étonné lorsqu’il releva ceci ! La vérité venait d’éclater…

Le propriétaire des oiseaux croyait que les graines germées devaient être la seule nourriture des oiseaux ! Les loriquets étaient en bonne santé, avec un beau plumage…

Cette histoire permet de vérifier la théorie de F. BAUERS, selon laquelle les loris élevés avec de la nourriture pauvre en sucres, ont une dépense d’énergie plus grande, tout en ne montrant aucun symptôme d’amaigrissement. Ils sont également moins vite irrités de ne pas avoir de nourriture en permanence devant eux.

Cependant, il peut être difficile, voire impossible de persuader certaines espèces de loris, surtout les Chalcopsitta, de manger des graines germées.



Ceci m’amène à un autre sujet.Un lori nourri essentiellement au nectar, et dont les gamelles sont vides durant quelques heures, va, dès lors qu’il aura de nouveau de la bouillie à sa disposition, se goinfrer au point d’avoir le gésier gonflé !

Si la reproduction est mauvaise, que le plumage est terne et ébouriffé, soyez sur que la nourriture n’est pas adaptée à ce type de loris.
Chez les loris ayant du rouge dans le plumage, comme chez les loris à dos jaune, la couleur peut virer au rose en cas de mauvaise nourriture !



J’avais en ma possession deux loris à joues bleues,dont les plumes de poitrine étaient partiellement jaunes, celles des ailes verdâtres et oranges. Après leur première mue, leur plumage est redevenu normal et les couleurs beaucoup plus intensives.

Si la nourriture était inadaptée et qu’on l’améliore, ceci sera un encouragement pour l’éleveur persévérant, et on peut s’attendre à une ponte dans les six mois suivants.

Les oiseaux mal nourris ont souvent des problèmes au foie, et cela peut se voir rapidement, car leurs becs sont mal formés, les couleurs sont plus claires, chez ceux qui ont normalement des becs rouges ou oranges, et leur plumage est terne.

Heureusement, le foie peut se régénérer très vite si la nourriture est améliorée.

J’ai élaboré un nectar moi-même.

Depuis plus de trente ans que je pratique cela, les principaux ingrédients sont restés les mêmes, en dehors du fait que le Cédé Lorifood remplace les céréales pour bébés que j’utilisais auparavant.

J’achète des quantités de 2 kilos de miel et d’extrait de malt chez un grossiste, ceci parce que l’extrait de malt peut être difficile à trouver. La couleur de cet extrait (composé de différentes céréales) peut être variable. Si le produit est très foncé, j’en utilise moins.

Je prends une cuillère à café de cet extrait, deux de miel que je dissous dans de l’eau très chaude, je rajoute ensuite un peu d’eau froide, puis trois cuillérées à soupe de Lory Cédé, et je complète à un liter avec de l’eau chaude, et je distribue ensuite.

La fluidité du liquide devrait être comparable à celle du thé au lait…

Lors du mélange, il faut remuer constamment pour éviter que le Cédé ne s’agglomère au fond du récipient. Pour moi, le Lory cédé est trop épais pour être utilisé seul.

Il faut remarquer que cette nourriture est très bonne pour l’élevage à la main d’oisillons âgés de plus de dix jours. L’analyse du produit donne 15,7% de protides, 3,5% de lipides 67% d’hydrates de carbone, et 1% de calcium.

La bouillie devrait être distribuée en gamelles en inox assez plate, ou non pleines à ras bord, les loris n’aimant pas cette option. Il vaut mieux mettre deux récipients plats qu’un seul, car la plupart des bouillies se décantent au bout d’un moment, et en haut ne reste que de l’eau…

Une variation de bouillies serait favorable, afin d’éviter une lassitude dans le menu.

Dans la mesure du possible, un type de bouillie le matin, un autre l’après-midi ou en soirée.

Je donne souvent du Nekton-Lori le soir et en donne toujours aux couples qui élèvent des jeunes. En plus de la soupe, mes loris disposent chaque jour de cinq autres types d’aliments.

Selon la saison, on propose pommes, poires, raisin, oranges (particulièrement Satsumas, les plus sucrées), bananes, kiwis, papayes. Les fruits de cactus, goyaves sont aussi appréciés.

Certains loris mangent également des mangues et des fraises, des raisins secs, trempés la nuit, ainsi que des figues sèches, également trempées.

Ils aiment également un petit bout de pain complet, qui est immédiatement trempé dans le nectar. Certains de mes loris apprécient les papayes, d’autres pas du tout.

Les fruits sont coupés en petits morceaux et proposés dans une gamelle, également en inox.

Proposer de gros morceaux n’est pas indiqué, car ils les laissent tomber par terre. Il serait plus judicieux de planter le fruit sur un clou en inox. Ceci est sans doute la meilleure méthode, car cela entraîne peu de salissures.



Je leur propose deux fois par semaine les raisins secs, qui sont très aimés, ou des figues.

Vous devez aussi apprendre quels sont les fruits préférés de vos loris. Certains ne mangeront pas de pommes ou de carottes si vous les proposez dans une gamelle. Mais si vous les coupez de manière à pouvoir les coincer dans le grillage, il se peut qu’ils le prennent parce que l’aliment ne bouge pas lorsqu’ils se servent…J’ai des loris de Stella qui mangent une branche de céleri chaque jour, si elle est coincée dans le grillage, mais qui n’en prendraient pas si elle était proposée dans la gamelle.


D’autres mettent des bouts de fruits dans le nectar. Cependant, par temps chaud, il n’est pas bon de les y laisser plusieurs heures durant. C’est également plus agréable pour les loris de trouver des bouts de fruits différents dans les gamelles, ou sur un clou.

La plupart des loris prennent volontiers les fruits, et la seule raison de les réduire en morceaux est de limiter les salissures.

Tous les loris devraient être nourris dans la partie intérieure de la volière. En été, les guêpes et les mouches peuvent être un gros problème, s’ils vont dans les gamelles de nectar, en volière extérieure. En hiver, le nectar peut geler à l’extérieur. Le nectar devrait être changé le plus tôt possible, pour éviter que la nourriture du jour précédent ne soit consommée.

Du maïs laiteux décongelé est le menu préféré de tous mes loris. Certains mangent également de la carotte crue et du céleri. Ceux-ci sont enfoncés dans le grillage. Le piment rouge cuit est très apprécié par mes loris Iris. Certains loris, plus particulièrement les Stellas et les arfak aiment les feuilles vertes. Côtes de blettes, épinards, sagines et feuilles de pissenlit sont les plus utilisables. Ils apprécient aussi les branches fleuries des arbres fruitiers, pour jouer et manger le pollen. Les fleurs de pommiers, poiriers, fleurs de pissenlit, d’hibiscus, du cresson sont aussi à distribuer. Mes loris de Goldie mangent en quantité les semences de l’oseille (Rumex), lorsqu’elles sont mi-mûres, pour nourrir leurs jeunes. Dans la nature, les loris mangent beaucoup de graines à l’état vert. En captivité, les loris de la famille des Trichoglossus, ainsi que les Musschenbroek aiment le millet.

Les petites graines de tournesol strié (de préférence trempées ou germées) peuvent être proposées, lorsqu’ils élèvent leurs jeunes.


Les Lorius et Eos (comme Bornéo Bornéa) aiment également le tournesol, mais est à leur donner avec modération. Ils aiment aussi les graines cuites ou trempées ; ils font partie des omnivores et on peut leur proposer beaucoup de diversité dans l’alimentation, comme ce que l’on proposerait aux perroquets granivores. Tous le loris aiment les petits morceaux de pain de campagne, et en reçoivent quotidiennement. Je ne conseillerais pas le pain blanc.

Le pain est mis dans la bouillie par les grandes espèces, et en petits bouts secs pour les espèces plus petites. Ils aiment prendre le pain dans leur patte, surtout les loris Iris et Musschenbroek. Comme gâterie, tout ce petit monde reçoit un petit dé de quatre-quarts en soirée.

D’après mon expérience, les loris de Musschenbroek (sans doute également les loris Emeraude), ont besoin de moins de nectar et de davantage de graines et semences. Je suppose qu’ils ont besoin d’aliments contenant plus de lipides. Ils aiment les graines de tournesol, de carthame et même les noix ! Si je fais un petit trou dans une noix, ils arrivent à l’ouvrir, une performance pour un si petit oiseau ! Leurs becs sont très puissants ! Dans mon jardin, je sème du tournesol et du carthame. Ils aiment les tournesols et les carthames lorsque les graines sont mi-mûres. Les graines de carthame et de sagine peuvent être données à tous les autres loris.

Certains loris mangent les baies d’aubépine, mais à la différence des perroquets, c’est l’enveloppe et non les graines dures, qui est consommée.

Mes loris Iris boivent un peu de nectar, mais mangent beaucoup de graines, fruits, légumes, et sont de ce point de vue comme les perruches. Ils ne supportent pas, par exemple, une alimentation uniquement à base de bouillie et de pommes.

Il n’est pas nécessaire de donner aux loris un complément vitaminé lorsqu’ils sont nourris comme ci-dessus. Le seul complément indispensable est le calcium et autres sels minéraux, à donner une fois par jour dans la bouillie, deux semaines avant la ponte de la femelle et ce jusqu’à l’envol des jeunes. J’utilise soit du Nekton MSA (poudre), ou du calcivet (Birdcare Company), un sirop.

Lorsque les loris ont des jeunes au nid, il est conseillé de varier les menus en leur proposant de la nourriture naturelle, telle que semences et insectes vivants, également des graines lavées et germées. A ce stade, ils mangeront de la nourriture qu’ils ignoreront en dehors de la saison d’élevage.

Dans la nature, la plupart des perroquets se nourrit principalement tôt le matin et en fin de journée. Les loris par contre, se nourrissent tout au long du jour, sauf s’il fait très chaud.

Rappelez-vous que les loris ont un métabolisme plus rapide que les autres perroquets, et que la nourriture liquide est très vite absorbée !

Remarquez que les granulés qui sont élaborés pour les loris, sont inadaptés pour la plupart des variétés, et ne sont sans doute pas identifiés comme nourriture !

D’après moi, celui qui réfléchit à la nourriture des loris augmente la probabilité de leur durée de vie d’élevage.

Ceci est sans doute la considération la plus importante dans l’élevage des loris. L’éleveur prend également plaisir à les gâter en diversifiant la nourriture.



Aucun autre perroquet n’apprécie autant sa nourriture que les loris !



Rosemary LOW

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